Postes de travail informatisés

Les postes de travail équipés d'écrans de visualisation exigent des conditions d'éclairage particulières, notamment en ce qui concerne la distribution des luminances dans la pièce et la limitation de l'éblouissement direct et indirect.

Or, la distribution des luminances est conditionnée entre autres par les facteurs de réflexion, les degrés de brillance et les couleurs des matériaux présents au niveau du poste de travail et dans toute la pièce. Ces matériaux devraient donc être choisis de manière à éviter des différences de luminance trop prononcées (voir contrastes) et les reflets spéculaires dus aux surfaces brillantes.

En ce qui concerne le risque d'éblouissement direct par les luminaires, on notera que dans le travail sur clavier-écran le regard est dirigé normalement de façon quasi horizontale alors que pour les autres activités de bureau il est souvent beaucoup plus incliné vers le bas. C'est pour cette raison que la DIN 5035, fascicule 7, exige une limitation de l'éblouissement conforme à la classe de qualité visuelle A.

L'éblouissement indirect est dû à la réflexion d'objets clairs sur des surfaces brillantes, en particulier sur les écrans de visualisation. Comme ce genre de reflets est fonction de l'angle d'incidence, la disposition des postes de travail, des écrans et des luminaires jouent un rôle primordial. Ainsi, bien souvent il suffit de modifier un peu l'inclinaison ou l'orientation de l'écran pour faire disparaître les reflets gênants.

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Conformément à la DIN 5035, fascicule 7, les surfaces et objets (y compris les fenêtres) susceptibles de se réfléchir sur l'écran ne doivent pas excéder 200 cd/m² de luminance moyenne et 400 cd/m² de luminance maximale.

Pour les luminaires susceptibles de se réfléchir sur l'écran la DIN 5035 precrit qu'au dessus de l'angle de défilement limite au-delà duquel leur image devient visible sur l'écran, la luminance moyenne des surfaces éclairantes des luminaires devra être limitée à 200 cd/m² dans les plans C0-C180 et C90-C270.

Toutefois, ce n'est que dans les locaux de grandes dimensions que l'angle de défilement limite est supérieur à 50°. Toutefois, l'emploi de luminaires spéciaux TBL, dont la luminance est réduite au-dessus d'un angle de défilement de 50°, n'a de sens que pour les grands bureaux, car dans les petites pièces la zone critique, dont le défilement implique toujours un surplus de coûts, n'est de toute façon pas visible sur l'écran. Pour les activités qui n'impliquent qu'un recours occasionnel à un ordinateur, des luminaires défilés à 60° (à grille basse luminance) feront très bien l'affaire.

On sait qu'aujourd'hui déjà les écrans du matériel informatique moderne présentent une inclinaison supérieure aux 20° sur lesquels est basée la norme. En effet, les écrans des notebooks et autres appareils sont presque horizontaux et par conséquent sensibles aux reflets venant de toutes les directions. Les appareils à écran à tube cathodique ont eux aussi évolué : ils sont désormais antireflet et l'affichage se fait en caractères noirs sur fond clair (contraste positif), ce qui les rend beaucoup sensibles aux reflets gênants. Pour cette nouvelle génération de matériel à écran la norme, sans fixer de valeur précise, autorise des lumiances plus élevées que celles indiquées plus haut. La formule "lumière douce de Zumtobel Staff, avec ses surfaces éclairantes visibles relativement grandes mais de luminance réduite, ouvre à cet égard des perspectives nouvelles.