Eblouissement - Calcul selon la méthode des courbes limites
Les documentations décrivant la photométrie des luminaires contiennent
généralement des abaques de Bodmann et Söllner établis conformément à la DIN 5035
voire CIE 29/2. Ces abaques indiquent les luminances moyennes du liminaire
directement visibles et calculées à partir des intensités lumineuses et de la surface
éclairante du luminaire. Ces luminances sont représentées pour la zone comprise
entre 45° et 85°, et ce, normalement pour les plans C0/C180 et C90/C270.
Diagramme des courbes limites de luminances
Les normes (DIN 5035, fascicule 2, et CIE 29/2) precrivent, selon la nature du
local et de l'activité qui y est exercée, des classes de qualité visuelle pour
des éclairements nominaux définis, et ce sont ces classes de qualité visuelle
que séparent les courbes limites.
D'une façon générale, la classe A est à prévoir dans les cas où la limitation
de l'éblouissement est soumise à des exigences très sévères, en particulier
quand la direction d'obersation principale n'est pas inclinée vers le bas (travail
sur clavier-écran, salles de classe). Les travaux généraux de bureau exigent
une qualité visuelle de classe A alors que pour les tâches peu exigeantes la
classe 3 sera largement suffisante.
Eblouissement direct
![../images/litec_de52.gif](images/alpha2.gif)
L'éblouissement direct est considéré comme étant suffisamment limité si la
luminance moyenne du luminaire dans la portion d'angle représentée ne dépasse pas
la courbe limite imposée, c'est-à-dire si elle est située à gauche de cette
courbe limite. On notera que dans les locaux de petites dimensions la zone
critique (zone où le regard risque d'être ébloui) est plus réduit et se termine en
deça de 85°.
Evaluation de l'éblouissement
![../images/litec_de49.gif](images/zone%20eclairee.gif)
L'éblouissement est évalué uniquement dans le sens transversal et le sens
longitudinal par rapport à l'axe du luminaire (plans C0/C180 et C90/C270). Selon
le type de luminaire, on utilise deux types d'abaques, A et B, avec des courbes
limites de luminances lègèrement déplacées les unes par rapport aux autres. En
plus de la limitation de l'éblouissement, les luminaires à surface éclairante
ouverte et ceux équipés de vasques transparentes non structurées doivent
respecter un angle de défilement minimum qui varie entre 0° et 30° suivant le type de
lampe, la luminance et la classe de qualité visuelle. Si cet angle n'est pas
respecté, c'est la luminance de la lampe qu'il faudra prendre en considération
pour la limitation de l'éblouissement
Méthode des courbes limites de luminances selon Bodmann et Söllner
La méthode des courbes limites repose sur les recherches effectuées par
Bodmann et Söllner vers les années 60 sur des luminaires à vasque opale ou
prismatique. Bien souvent, elle ne permet par conséquent qu'un jugement assez
approximatif sur les luminaires plus évolués, à faisceau concentré ou à part indirecte
élevée par exemple. De plus, cette méthode ne considère que des luminaires
individuels sans tenir compte de l'environnement où ils sont installés, ni de
l'impression globale produite par l'ensemble de l'installation d'éclairage.