Le terme "résistance" est utilisé autan pour décrire
l'opposition faite au passage du courant par un fil (on parle de la résistance d'un fil.)
que pour nommer un élément (dipôle) qui en électricité ne crée pas de déphasage
courant - tension; dont la puissance absorbée ne change pas pour une alimentation
continue ou alternative de même valeur (appelé parfois résistor).
Lorsqu'on parle de la résistance d'un fil, sa valeur est définie par la résistivité du matériau de l'âme
de ce conducteur, sa longueur et sa section.
R = r
* longueur / section [W]
Sa puissance est toujours une puissance
active . donc le produit UR
. IR = UZ . IZ . cos f. [W]
En électronique les résistances sont de petits cylindres de différents
diamètres selon la puissance sur lesquels sont inscrits des cercles de couleurs. Ces
couleurs permettent de connaître la valeur de la résistance ainsi que sa tolérance.
Ainsi une résistance qui a des bandes de couleurs "bleu - rouge -
jaune - brun"
indique une résistance comprise entre 613 800 et 626 200
ohms (620 000 ohms ± 1 %)
Les résistances bobinées (de quelques ohms à quelques milliers
dohms) sont constituées dun fil en alliage (nickel-chrome ou cuivre-nickel
pour des résistances de haute précision à faible coefficient de température) enroulé
sur un support isolant en céramique ou en matière plastique.
Les résistances à feuilles métalliques (de quelques ohms à quelques
megaohms) sont des résistances très précises, constituées dune feuille en
alliage (souvent du nickel-chrome) fixée sur un substrat isolant.
Les résistances agglomérées (de quelques ohms à quelques méga
ohms) sont formées dun mélange de carbone, de matière isolante et de liant (par
exemple de la bakélite.). Le pourcentage de carbone détermine la valeur de la
résistance. Les caractéristiques obtenues sont très moyennes, mais la fiabilité ainsi
que le faible coût de ces résistances en font des composants couramment employés dans
les montages électroniques.
Les résistances à couchesmétallique,
lélément résistant est obtenu par la pose d'une couche d'env. 0,1mm dun
alliage sur un substrat en céramique ou en quartz.. Ce type de résistances a un petit
coefficient de température.
Les résistances à couches de carbone se font par pyrolyse en
atmosphère dhydrocarbure (méthane, butane ou benzène) et dargon. le carbone
se dépose sur de petits bâtons isolant servant de support.
les résistances à couches épaisses (> 1 méga ohm) sont faites
dune pâte de verres fusibles et de métaux nobles déposée (quelques dizaines de
µm) par sérigraphie sur un support dalumine, puis cuite à haute température.
note : un couplage série est un couplage de deux (ou plus)
composant relies électriquement sans nuds entre eux ( sur la même branche).
La valeur de la résistance équivalente de plusieurs résistances
placées en parallèleest égale à l'inverse
de la somme des inverses des valeurs de chacune des résistances.
note : un couplage parallèle est un couplage de deux (ou plus)
composant reliés à chacune de leurs extrémités aux mêmes potentiels ( au mêmes
nuds).
note 1 : Dans ce cas la valeur de la résistance équivalente
est plus petite que n'importe quelle valeur de résistance faisant partie du couplage.
note 2 : Pour ce couplage, il est préférable d'utiliser la conductance des résistances
car la conductance équivalente est égale à la somme des conductances.
Lors d'une variation de température, la valeur de la
résistance est modifiée. (par exemple : la résistance du filament d'une ampoule est
petite à température ambiante et elle est environs 10 fois plus élevée à la
température de fonctionnement - env. 2800 degrés). Lorsque le composant présente de
forte variation de sa résistivité, on parle alors de
CTN ou de
CTP.
La variation de la résistance est due à une variation de
la résistivité. Celle-ce est presque toujours positive. C'est à dire qu'une
augmentation de la température entraîne une augmentation de la résistivité. Lorsque
cette variation est presque linéaire (constante quelque soit la température) - ce qui
n'est pas le cas des CTN et CTP - on utilise un facteur de correction nommé coefficient
de température (alpha).
Habituellement, on l'utilise directement avec la résistance ce qui nous
donne comme formules :
variation de la résistance =
Résistance à chaud =
DR20°C
. a . (q2 - q1) [W]
( q
= température D = différence))
Rchaud =
R20°C + R20°C
. a . (q2
-q1) = R20°C
. (1+ a . Dq
) [W]
A très basse température, les métaux purs (0K ou -273 °C-) perdent
leur résistance électrique.
La recherche à permis de trouver des alliages métalliques (par exemple
le niobium) qui est supraconducteur à "seulement" -250°C. A la fin du siècle
passé (env. 1980-1990), ont fait des alliages d'oxydes qui peuvent travailler à -190°C
-ce qui est la température de l'azote liquide et donc permet de diminuer le coût .
On admet que la valeur de la résistance ne change pas si la fréquence
varie. Toutefois, pour des fréquences très élevées (MHz, GHz), on constate un
effet pelliculaire ( les électrons libres sont repoussés en périphérie du conducteur)
ce qui diminue la surface de conduction et augmente donc la résistance.
Dans les têtes de télé réseaux, les conducteurs ( guides d'ondes)
sont creux.
Une inductance est un effet électromagnétique - l'induction et la self
induction - dans un appareillage électrique (conducteurs, bobine, etc..). Son symbole est
Let son unité [H] (Henri).
L'inductance présente une réactance d'induction - qui est sa valeur ohmique -
lorsqu'elle est alimentée par une tension électrique. Cette réactance a
comme particularité de créer un déphasage courant - tension de 90 degrés.
Dans une inductance le courant est en retard
par rapport à la tension.
Laréactance d'induction (Xl)
dépend de la vitesse de variation du flux magnétique, sa valeur dépend donc
directement de la fréquence.
Xl = 2 . p . f . L [W]
On peut en conclure qu'à une fréquence nulle (tension continue lisse) Xl
= 0 ohm et que plus la fréquence augmente, plus sa valeur ohmique augmente.
Ci-dessous la caractéristique de Xl
en fonction de la fréquence (pour L = 1 mH).
Sa puissance est toujours une puissance réactive donc le produitQl =UX . IX = UZ
. IZ . sin f [var]
note : Une bobine n'est jamais une inductance pure donc elle se modélise
avec une résistance et une inductance pure placée en série. Son impédance sera
donc la somme vectorielle (ou géométrique) de sa résistance et de sa réactance
d'induction.
Attention: lors d'une mesure à l'ohmmètre d'un bobinage, la valeur
mesurée est sa résistance et non son impédance.
Couplage de réactances d'induction pures
La valeur de la réactance d'induction équivalente de réactances
d'induction placées en série est égale à la somme des valeurs de chacune des
réactances.
La valeur de la réactance d'induction équivalente de réactances
d'induction placées en parallèle est égale à l'inverse de la somme des inverses des
valeurs de chacune des réactance d'induction.
note : Dans ce cas la valeur de la réactance d'induction
équivalente est plus petite que n'importe quelle valeur de réactance d'induction faisant
partie du couplage.
La loi d'ohm exprime le rapport qu'il existe entre la tension, le courant
et l'impédance (résistance si alimenté en tension continue) soit :
Z=U/I
[W]
U=Z*I [V]
I=U/Z
[A]
Ces différents rapports sont valables pour les circuits à courant
continu et les circuits alternatifs monophasés. Toutefois on peut très bien - et c'est
vivement recommandé de le faire - adapter ces rapports à tous les circuits à impédance
( voir circuits RL , RC et RLC) avec, de manière
générale, les rapports suivant:
R = UR
/ IR[W]
(avec UR = tension aux bornes de la résistance et IR
= intensité du (vecteur) courant à travers cette même résistance)
Xc = Uxc
/ Ixc[W]
(avec Uxc = tension aux bornes de la
réactance de capacité et Ixc = intensité du
(vecteur) courant à travers ce même élément)
Xl = Uxl
/ Ixl[W]
(avec Uxl = tension aux bornes de la
réactance d'induction et Ixl = intensité du (vecteur)
courant à travers ce même élément)
Dans un circuit composé de deux impédances
en série, cette loi nous permet de définir un diviseur de tension:
Dans les circuits RL nous allons voir d'abord le couplage RL série puis
le couplage RL parallèle
Le circuit RL série est composé d'une résistance purement ohmique et
d'une inductance (self, bobine, enroulement de moteur, etc.) pure. A noter qu'une
inductance non pure se modélise avec un circuit RL série dont la résistance est celle
du fil constituant la bobine. Pour plus de renseignements à ce sujet, revoir la théorie
des inductances
Le circuit RL série a une caractéristique globale pour laisser bloquer
le courant qui se nomme impédance.
Principales caractéristiques de ce montage:
le courant est le même pour les trois éléments - R, Xl,Z
les tensions sont différentes:
a) Ur est en phase avec I
b) Ul est en avance de 90 degrés par rapport à I
c) Uz - aussi tension d'alimentation - présente un décalage
compris entre 0 et 90 degrés.
le circuit est dit inductif.
Le calcul de l'impédance de ce
montage peut se faire soit en utilisant le rapport
Z = Uz/Iz
[W]
soit avec Pythagore Z= ( R2
+ Xl2 ) 0,5 [W]
(note puissance 0,5 =
racine carré de..)
note: Les distributeurs d'énergie électrique imposent des valeurs minimales du cos f. Pour améliorer ce facteur, il faut compenser l'énergie inductive
par de l'énergie capacitive fournie par des
condensateurs
(pour les "petits récepteurs - p. ex. armature TL) ou par des moteurs synchrones surexcités (pour
les réseaux de distribution).
Le circuit RL parallèle est composé d'une résistance purement ohmique
et d'une inductance (self, bobine, enroulement de moteur, etc.) pure. A noter qu'une
inductance non pure se modélise avec un circuit RL série dont la résistance est celle
du fil constituant la bobine. Pour plus de renseignements à ce sujet, revoir la théorie
des inductances
Le circuit RL parallèle a une caractéristique globale pour laisser
bloquer le courant qui se nomme impédance.
Principales caractéristiques de ce montage:
la tension est le même pour les trois éléments - R, Xl,Z
les courants sont différents:
a) Ir est en phase avec U
b) Il est en retard de 90 degrés par rapport à U
c) Iz - aussi courant d'alimentation - présente un décalage
compris entre 0 et 90 degrés.
le circuit est dit inductif.
Le calcul de l'impédance de ce
montage peut se faire soit en utilisant le rapport
Z = Uz/Iz
[W]
soit en utilisant Pythagore (voir graphique ci-dessus). Attention dans ce
cas, il ne faut pas oublier que chaque côté représente l'inverse des grandeurs
ohmiques: c'est à dire 1/R, 1/X et 1/Z. Il est souvent plus simple de calculer les
courants dans la résistance et dans l'inductance, puis avec Pythagore Iz
et finalement Z avec Uz/Iz.
Note: le cos f dans ce couplage = Z/R.
L'impédance permet d'exprimer les caractéristiques d'un récepteur. Ce
dernier peut être composé d'un seul élément (p. ex. une résistance R, une inductance
L ou d'un condensateur - défini par sa capacité C ) ou d'une combinaison de plusieurs de
ces éléments couplés soit en série soit en parallèle, soit encore dans un couplage
mixte.
L'unité de l'impédance s'exprime en ohm [W].
Sa caractéristique est non seulement de limiter la quantité de courant mais aussi
d'indiquer le déphasage courant - tension (angle f). Dans un circuit alternatif, le cos f est également le facteur de puissance.
Pour calculer la valeur d'une impédance il faut :
soit connaître la tension à ses bornes et le courant qui la traverse - l'on applique
alors la loi d'ohm c'est à dire Z = Uz / Iz[W]
soit connaître la valeur et le couplage de chacun de ses constituants - l'on fait alors
soit l'addition vectorielle (géométrique) des valeurs ohmiques de ces constituants dans
le cas d'un couplage série,
soit l'addition vectoriel (géométrique) de l'inverse des valeurs ohmiques de ces
constituants dans le cas d'un couplage parallèle.
Pour déterminer l'angle f, on utilise les
rapports trigonométriques sinus, cosinus, ou tangente :
soit des valeurs ohmiques de ces constituants dans le cas d'un couplage série,
f = arcos (R / Z)
ou f = arcsin [ (Xl-Xc) /
Z ]
ou f = arctg [ (Xl-Xc) /
R ]
Résolution d'exercices sur le couplage R-L-C
série (déterminer l'impédance et l'angle de déphasage).
<
R = [ohms]
Xl = [ohms]
Xc = [ohms]
Echelle : 1 / [ohms/pixel]
soit de l'inverse de ces valeurs dans le cas d'un couplage parallèle.
f =
arcos ( Z / R )
ou f = arcsin [ (1/Xc-1/Xl)
* Z ]
ou f = arctg [ (1/Xl-1/Xc)
* R ]
Résolution d'exercices sur
le couplage R-L-C parallèle (déterminer l'impédance et l'angle de déphasage).
note : il est souvent plus facile dans les circuits RLC parallèles de parler de :
conductante [S] : B = 1/R
admittance [S] : Y =1/Z
susceptance [S] : Z =1/X
Dans les circuits RC nous allons voir d'abord le couplage RC série puis
le couplage RC parallèle.
Le circuit RC série est composé d'une résistance (purement résistive) et d'une
capacité (condensateur) pure. A noter qu'un condensateur non pur se modélise avec un
circuit RC série . Pour plus de renseignements à ce sujet, revoir la théorie descondensateurs
Le circuit RC série a une caractéristique globale pour limiter le
courant qui se nomme impédance.
Principales caractéristiques de ce montage:
le courant est le même pour les trois éléments - R, Xc,Z
les tensions sont différentes:
a) Ur est en phase avec I
b) Uc est en retard de 90 degrés par rapport à I
c) Uz - aussi tension d'alimentation - présente un décalage
compris entre 0 et - 90 degrés.
le circuit est dit capacitif.
Le calcul de l'impédance de ce
montage peut se faire soit en utilisant le rapport
Le circuit RC parallèle est composé d'une résistance purement ohmique
et d'une capacité (condensateur) pur.
Le circuit RC parallèle a une caractéristique globale pour limiter le
courant qui se nomme impédance.
Principales caractéristiques de ce montage:
- la tension est la même pour les trois éléments - R, Xc,Z
- les courants sont différents:
a) Ir est en phase avec U
b)Ic est en avance de 90 degrés par
rapport àU
c) Iz - aussi tension
d'alimentation - présente un décalage compris entre 0 et 90 degrés.
- le circuit est dit capacitif.
Principales caractéristiques de ce montage:
la tension est la même pour les trois éléments - R, Xc,Z
les courants sont différents:
a) Ir est en phase avec U
b) Ic est en avance de 90 degrés par rapport à U
c) Iz - aussi courant d'alimentation - présente un décalage
compris entre 0 et 90 degrés.
le circuit est dit capacitif.
Le calcul de l'impédance de ce
montage peut se faire soit en utilisant le rapport
Z = Uz/Iz [W]
soit en utilisant Pythagore (voir graphique ci-dessus). Attention dans ce cas, il ne faut
pas oublier que chaque côté représente l'inverse des grandeurs ohmiques: c'est à dire
1/R, 1/X et 1/Z. Il est souvent plus simple de calculer les
courants dans la résistance et dans l'inductance, puis avec Pythagore Iz
et finalement Z avec Uz/Iz.
Note: le cos f dans ce couplage = Z/R.